Le XIIIe arrondissement

Encore rural jusqu’au XVIIIe siècle, le XIIIe arrondissement est marqué par une toponymie où la médecine, d’un côté, et les arts et lettres, de l’autre, sont plus représentés que partout ailleurs dans Paris. Fortement remanié dans son urbanisme depuis les années 1960, il a hérité de voies aux noms parfois très contemporains.

Inutile de chercher bien longtemps l’empreinte d’un temps où le XIIIe arrondissement fleurait bon la campagne. Certaines de ses plaques de rues témoignent encore de son passé rural : rues du Champ-de-l’Alouette, du Moulin-des-Prés ou du Moulin-de-la-Pointe…

Et ce sans compter la cité Florale, îlot bucolique construit en 1928, où s’entrelacent les rues pavées des Volubilis, des Iris, des Glycines, des Orchidées et des Liserons. La rue et le quartier de la Butte-aux-Cailles, eux, sous des dehors champêtres, tiennent simplement leur nom de Pierre Caille, qui y acheta un vaste domaine au XVIe siècle.

La mécanisme des corps

Vingt pour cent des rues ou places de l’arrondissement rendent hommage aux hommes de science. À tout seigneur, tout h honneur, les médecins y sont particulièrement bien représentés : Charcot, Broca, Hutinel, Yersin, Lecène, Tuffier, Corvisart, Dieulafoy

Beaucoup se regroupent autour des trois hôpitaux que compte l’arrondissement : Pitié-Salpêtrière, Broca et Peupliers. Mais on recense également des physiciens -Arago, Albert-Einstein -, des ingénieurs – Edison, Watt, Fulton – et des figures de l’industrie automobile – Panhard et Levassor, Léon Bollée.

De Bach à Coluche

Le XIIIe arrondissement célèbre aussi les arts et lettres sous toutes leurs formes. On y croise beaucoup d’écrivains du XXe siècle – rues Primo-Levi, Mauriac, Henri-Michaux, Max-Jacob, Jean-Giono, Simone-de-Beauvoir, Marguerite-Duras. Les peintres et les musiciens ne sont pas oubliés – rue Paul-Klee, Édouard-Manet, Olivier-Messiaen, Louis-Armstrong, Jean-Sébastien Bach -, pas plus que les dramaturges ou les réalisateurs – Rues Pirandello, Abel-Gance…

Avec les vases travaux de rénovation menés depuis les années 1960, et qui durent jusqu’à nos jours dans le quartier de la Bibliothèque nationale de France, sont apparus des toponymes atypiques : ils font référence aux sports, comme la rue du Javelot et la rue du Disque, ou à des personnalités récentes du monde du spectacle comme la place Coluche et la rue Annie-Girardot.

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