En bon Breton arrivant à Paris, c’est à la station de métro Monparnasse que Fulgence Bienvenüe, s’est arrêté pour l’éternité. Cet ingénieur visionnaire, qui vous sa vie à ce projet, en fit l’un des métros techniquement les plus fiables au monde, et l’un des plus beaux aussi..
Fulgence Bienvenüe est le dernier des treize enfants du notaire d’Uzel, un petit village des Côtes-d’Armor, au fin fond de la Bretagne. Né en janvier 1852, il reçoit une éducation classique avec pour compagnons de route le grec et le latin. D’ailleurs son prénom ne signifie-t-il pas « fulgurant » en latin ?
Ce garçon brillant est bachelier à 15 ans, et entre à l’École polytechnique en 1870. Devenu ingénieur des Ponts et Chaussées, il s’occupe de la construction des voies de chemin de fer de l’Ouest – c’est sur la ligne Pré-en-Pail-Mayenne qu’une explosion de dynamite le projette au sol et qu’il doit être amputé de son bras gauche-, avant d’être affecté en 1884 au service municipal de la voirie de Paris.
Un humaniste pragmatique
Contribuant par ses travaux à l’amélioration de vie des Parisiens, que ce soit par la réalisation de jardins ou la construction d’égouts dans les quartiers populaires, Fulgence Bienvenüe est un humaniste pragmatique. C’est lui qui, voyant les ouvriers de Belleville s’éreinter à remonter la colline après le travail, conçoit le funiculaire qui leur permettra de 1881 à 1924, de remonter plus aisément de la place de la République à l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville.En 1897, il est nommé chef du service technique du métropolitain, et son projet de voie étroite avec traction électrique est vite entériné. En mars 1898, il est à la tête de 2 000 personnes.
Un héritage toujours vivant
Le métro conçu par Fulgence Bienvenüe est celui que l’on emprunte toujours aujourd’hui : ses décisions régissent encore le principe de fonctionnement actuel, à savoir que toutes les lignes sont indépendantes, que les trains restent sur la même ligne et en desservant toutes les stations.
Le métro parisien marque par là sa particularité : dans d’autres capitales, on voit des trains de destinations différentes stationner sur un même quai, ou sauter des groupes de stations sur une même ligne. Autre particularité, l’ingénier exige le roulage à droite – contrairement aux trains- et des quais au niveau des voitures.